Pourquoi j'ai mal?
La douleur, comment et pourquoi?
Au moins 1 français sur 2 a déjà connu un épisode douloureux durant sa vie. C’est le principal motif de consultation en ostéopathie. Tout d’abord, essayons de comprendre ce qu’est une douleur et pourquoi apparaît-elle?
Selon l’Association Internationale de l’Etude de la Douleur, c’est « une sensation et une expérience émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrites en ces termes ». Mais en gros ça veut dire quoi ?
Mécanisme de la douleur
Nous avons tous un un système nerveux, élément fondamental de notre organisme. Il relie simplement notre cerveau (centre de commandes) au reste de notre corps. Le système nerveux est un ensemble de nerfs ayants des récepteurs placés un peu partout: au niveau de la peau, organes, muscles, tendons, etc… L’information nerveuse véhicule à partir de ces récepteurs jusqu’au cerveau qui l’analyse. Si vous vous blessez, un signal d’alarme se déclenche et la douleur apparaît. Puis s’en suit une réponse adaptée au stimuli perçu.
Vous allez me dire: « Oui d’accord, mais moi je vais pas chez l’ostéopathe parce que je me suis coupé le doigt! Alors pourquoi j’ai mal ?? ». Bon je vous donne raison, une coupure n’est pas de l’ordre de l’ostéopathe! Par conséquent, je vais vous expliquer pourquoi on peut être amené à avoir mal sans raisons particulières, ou simplement suite à un « faux mouvement ».

Douleur et ostéopathie
Pour commencer, définissons rapidement le concept de l’ostéopathie. Selon l’OMS « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Donc la santé est simplement une adaptation optimale du corps à son environnement. Cela va dans le sens de l’ostéopathie qui considère le patient dans sa globalité. Par ailleurs, un ostéopathe travaille AVEC la santé et pas CONTRE la maladie.
Pour faire suite à cette réflexion, nous savons que durant notre vie nous mettons notre corps régulièrement sous contrainte. Cela peut être par des mauvais gestes au travail, une mauvaise alimentation, un manque d’exercice physique, le stress ou encore des traumatismes. Tous ces éléments créent des séquelles qui restent dans la mémoire de nos tissus. Par conséquent, les informations stockées sont analysées par notre cerveau et un plan d’action est mis en place. Il va donc tout faire pour soulager les structures fragilisées. Ainsi, notre corps devra compenser pour faire face à ces agressions.
Cette phase est en fait un mécanisme simple mais bien rodé qui permet de réduire les pressions ou les contraintes exercées sur l’endroit douloureux.
Le corps est une unité fonctionnelle indissociable et unique où toutes les parties sont reliées entre elles par des tissus organiques. De cette manière, si la fonction d’une structure est perturbée, les structures voisines ou à distance vont prendre le relais.
Exemple :
Prenons le cas d’une entorse de cheville: face à ce facteur contraignant, le corps mettra en place des adaptations pour soulager celle-ci. Cela passe par une modification des tensions musculaires, de mobilité articulaire ou encore d’élasticité des tissus. Or, les adaptations musculo-squelettiques sur la zone atteinte consomment beaucoup d’énergie! Si les contraintes subies par votre cheville perdurent dans le temps, le corps cherchera d’autres moyens de compensation pour réduire les dépenses énergétiques. Il recrutera de plus en plus de muscles et d’articulations. Par ce fait, il répartit le travail sur plusieurs autres zones. La douleur de votre cheville peut donc disparaître, mais une nouvelle apparaît par exemple au genou ou encore en bas du dos. La douleur que vous aviez au tout début s’est simplement déplacée.
Conclusion
Pour clore cet article, nous pouvons dire qu’il est évident que notre corps a en lui tout le nécessaire pour faire face à notre quotidien. Nous devons simplement être à son écoute afin de détecter les signaux d’alarme le plus rapidement possible. Ne laissez pas les douleurs s’installer !
Consultez votre ostéopathe 2 ou 3 fois par an, pour faire un bilan et s’assurer que le mécanisme est bien huilé.